Ne pas céder c'est dur (ça fait même mal parfois), c'est même très difficile (le mot est faible) et ça l'est d'autant plus lorsque l'on est fatigué physiquement (après un mercredi bien rempli pour les uns, une bonne journée pourrie au bureau pour les autres...), nerveusement (des hurlements toute la journée/ la pression au bureau...les choix sont multiples), lorsque l'on a pas  dormi (perso j'ai une belle petite boulette qui ne fait pas ses nuits...et bizzarement ma patience est assez limitée (enfin encore plus limitée que d'habitude)), lorsque l'on a d'autres choses en tête (une paire de chaussures, un beau sac, une superbe montre...message à mon mari le jour où il me lira), d'autres choses à faire...bref on a plein de raisons d'avoir envie de céder...

Céder face aux caprices, aux crises, aux cris de nos enfants, à leurs idées fixes (c'est horribel hein?), à leurs envies, à tout...

Mais céder c'est facile, trop facile...Laisser faire ça simplifie sur l'instant. Tout le monde est content: l'enfant car il a obtenu gain de cause, le parent qui a enfin la paix...et c'est vrai que ça fait du bien d'avoir la paix hein?

Mais ne pas céder c'est bon pour le parent et pour l'enfant. Un enfant, même s'il n'est pas content sur l'instant a besoin de limites (ouai je suis psy et je sais que vous le savez)...non pas pour que ses parents aient la paix (un enfant n'est pas un chien, il ne se dresse pas), mais pour lui. Les limites données par ses parents, même si elles lui semblent très très très méchantes, il ne le sait pas, mais ces limites il en a besoin pour être rassuré. Il a besoin de sentir que ses parents maitrise la situation.

Désolée pour toutes ces "belles paroles" à 2 balles...

Mais aujourd'hui j'ai décidé de ne pas céder et même si la matinée a été difficile (à base de "non", à base de "eh ben c'est comme ça", à base de "je ne céderai pas"....) la journée s'est tellement bien terminée!

Aujourd'hui mon boulet m'a trouvée "très méchante" ce matin et moi "très chiant" (message personnel: non, maman, je ne lui ai as dit"). Mais en fin de journée mon petit Mr. Hyde s'est mué en Dr. Jekyll, comme tous les enfants je le sais.

Je sais aussi que ce n'est pas gagné, que demain il faudra recommencer, encore et encore; c'est épuisant.

Je sais que je dois le faire pour moi (pour ma santé mentale), que je dois le faire parceque je suis sa mère (et que c'est moi qui l'ai voulu), que c'est mon rôle de mère  et surtout parceque je l'aime.

Alors attention, loin de moi l'idée de me la jouer "donneuse de leçons". Juste pour vous dire, que si vous trouvez cela extrêmement difficile, vous n'êtes pas les seuls...

Bien sur, je cède parfois et même trop souvent...mais j'essaye de garder le cap même en pleine mer...

...terre en vue...

Je dois vous avouer quelquechose: dire "non" à mon boulet est pour moi d'autant plus difficile que lorsque l'on me dit "non" ça me rend dingue, ça me fait mal...